Echo du Mont

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L’Echo du Mont au fil des ans

L’Echo du Mont : des années 30 aux années 40

C’est en 1936 que le village d’Aproz voit naître sa fanfare. Sous l’impulsion de quelques habitants, dont le cœur déborde de dévouement, une société musicale et instrumentale est créée. Cette fanfare à caractère ouvrier s’appelle alors « La Massacrante ». Grâce au soutien financier de ses supporters et, tout particulièrement, de Charles Dellberg, elle fait l’acquisition de ses premiers instruments ainsi que d’un emblème. La société, après un bon départ, prospère toutefois lentement et exerce une activité restreinte pendant quatre ans.

De 1939 à 1945, l’activité de la jeune société est sensiblement réduite du fait des mobilisations successives. Les réunions deviennent rares et difficiles, car d’autres soucis occupent l’esprit des villageois. En 1945, au sortir de la guerre, un groupe de musiciens et de jeunes gens décide la réorganisation de la société et fonde l’ « Echo du Mont ». De nouveaux statuts sont alors rédigés. Ces pionniers s’attaquent courageusement à l’étude de la musique sous la direction de Charles Quennoz et de Marcel Papilloud. Dès ce moment, malgré un effectif quelque peu restreint, l’Echo du Mont se fait connaître auprès du public et obtient en plusieurs endroits de bons résultats.

En 1946, l’Echo du Mont acquiert sa première bannière dont la société-marraine est « La Laurentia » de Bramois et le parrain Edouard Clerc. La direction musicale est alors assurée par Henri Vernay.
Durant l’année 1947, l’Echo du Mont demande son admission au sein de l’Association Cantonale des Musiques Valaisannes (ACMV). L’Echo du Mont adhère également à la Fédération des Musiques du Valais Central (FMVC), fondée cette même année. Pendant la saison musicale, Henri Vernay quitte la direction. La baguette est reprise par Oscar Rapillard de Conthey.

L’Echo du Mont : des années 50 aux années 60

Le 4 juin 1950, pour la première fois, l’Echo du Mont organise le festival des Musiques du Valais Central, le troisième du nom. Denis Rossini préside le Comité d’organisation. Pour le carnet de fête de la manifestation, Lucien Lathion, président du Grand Conseil durant la période 1947-1948, rédige une notice particulièrement soignée sur l’histoire d’Aproz, ce « village né sur le delta de la Printze, à l’ouverture de gorges profondes et parfois bruyantes, au pied des premiers éperons et contreforts que présente le val de Nendaz à la vallée du Rhône ». Le morceau d’ensemble, de G. Stalder, s’intitule « Aproz-Festival ». Le comité d’organisation est présidé par Denis Rossini et est composé de Joseph Michelet, Charly Darioly, Louis Darioly et Aimé Maret. Sont présentes à Aproz, les fanfares l’Echo du Prabé de Savièse, l’Echo du Mont-Noble de Nax, le Clairon des Alpes de Mase, la Marcelline de Grône, l’Echo du Rawyl d’Ayent, la Liberté de Salins, l’Espérance d’Arbaz, la Laurentia de Bramois et la Rosablanche de Nendaz.

Le 26 mai 1957, Aproz reçoit dignement, pour la deuxième fois, les sociétés de la Fédération des Musiques du Valais Central (FMVC). Le défilé matinal, dans les ruelles pavoisées du village, fait une magnifique impression. Si l’organisation est sans failles, c’est grâce au comité d’organisation présidé par Marcel Darioly, assisté de Denis Rossini (vice-président), Paul Fournier (secrétaire), Louis Darioly (caissier), Joseph Michelet, Marcel Mariéthoz et André Mariéthoz. Un public nombreux et enthousiaste applaudit l’Echo du Prabé de Savièse, le Clairon des Alpes de Mase, la Rose des Alpes de Savièse, l’Echo du Rawyl d’Ayent, l’Espérance d’Arbaz, la Laurentia de Bramois, l’Echo de la Dent Blanche des Haudères, l’Echo du Mont-Noble de Nax, le Réveil d’Aven-Conthey, le Corps de Musique de Saxon ainsi que les deux fanfares de la commune de Nendaz, la Rosablanche et la Concordia, non affiliées à la fédération, et la Bienvenue, fanfare de la Grande Dixence.

En 1959, Francis Rossini reprend les rênes de la société. Durant l’année, les musiciens consacrent leur temps libre à la construction d’une salle, mais, à la suite de malentendus, celle-ci ne sera jamais achevée. Les nombreuses difficultés de cette année-là sont plus généralement les fruits des vives tensions politiques du moment. À Nendaz, la législature 1956-1960 est en effet marquée par le remplacement inédit, au Conseil communal, de la majorité historique démocrate-chrétienne par une majorité radical-socialiste. Le contexte politique troublé qui en résulte n’est pas sans effets sur l’Echo du Mont, pourtant fanfare sans affiliation politique déclarée. Au printemps, plusieurs membres quittent la société et rejoignent alors, pour la plupart, les rangs de la fanfare La Rosablanche. Cet événement se produit peu avant l’aubade traditionnelle de la fête de Pâques. Heureusement, la défection de ces membres peut être surmontée pendant quelques temps grâce au soutien de musiciens de la fanfare l’Union de Vétroz.

En 1961, c’est pour la troisième fois que Denis Rossini reprend la présidence de la société. La direction est toujours assurée par Oscar Rapillard. Au début de l’année, les fanfares le Corps de musique de Saxon, l’Echo du Prabé de Savièse, l’Avenir de Champlan et l’Indépendante de Riddes se rencontrent en vue de la création d’une amicale régionale. L’Echo du Mont rejoint la même année ces quatre fanfares pour former ensemble l’Amicale de la Quintette.

Le 24 mai 1964, une assemblée historique se réunit au local de répétitions. Après une discussion nourrie, les musiciens décident, à l’unanimité, de l’achat d’un uniforme. Le 23 août de la même année a lieu l’inauguration des nouveaux uniformes. Le comité d’organisation est présidé par Erwin Clausen. Ce jour-là, derrière l’Echo du Mont, tout de bleu vêtue, défilent onze sociétés.

Les 10 et 11 juin 1967, la fanfare participe à sa première fête cantonale. Les efforts du directeur, Oscar Rapillard, trouvent leur juste récompense, car l’ouverture « Fête des Fleurs » de Meister est exécutée avec brio. L’assemblée générale de 1967 doit enregistrer la démission de Erwin Clausen de son poste de président, Régis Michelet lui succède. L’assemblée constitue également le comité d’organisation pour le 21èmefestival des Musiques du Valais Central. François Rossini accepte la présidence du comité d’organisation. Il est assisté par Régis Michelet (vice-président), Albert Mariéthoz (caissier), Louis Baeriswyl (secrétaire), Gérard Bourban, René Bourban, René Charbonnet, Erwin Clausen et Denis Michelet.

Les 27 et 28 avril 1968, l’Echo du Mont accueille à Aproz le festival des Musiques du Valais Central. « Aproz est sans contredit le village de la commune de Nendaz qui a connu, en quelques décades, le plus de transformations, grâce aux excellentes terres d’alluvions qu’il possède. La fraise, l’asperge, les cultures maraîchères et arboricoles y prospèrent remarquablement », peut-on apprendre à la lecture du carnet de fête. Lors de ce festival, Oscar Rapillard quitte la société après l’avoir dirigée durant 21 ans. Quelques mesures manquantes dans certaines des partitions du morceau d’ensemble de sa composition, « L’Aprozienne », le dissuadent de venir le diriger le dimanche. Au pied levé, c’est René Charbonnet qui assure la direction du morceau d’ensemble. Pour pallier la défection d’Oscar Rappillard, Pierre-Marie Solioz accepte la place de directeur pour quelques mois, puis Gaston Darioly, de Chamoson, reprend définitivement la direction.

L’Echo du Mont : des années 70 aux années 80

En 1970, la fanfare fête son 25ème anniversaire et organise conjointement la 10ème amicale de la Quintette, entourée des fanfares amies et invitées. Le comité d’organisation est présidé par Erwin Clausen.

En 1973, les 1er et 2 juin, la fanfare inaugure son nouveau drapeau. Erwin Clausen, entouré de son comité, préside l’organisation de cette manifestation. La marraine du drapeau est Rosine Clausen et le parrain, Jean Rossini. Pour animer la soirée du samedi soir, l’Echo du Mont invite la fanfare la Cécilia de Chermignon. 1973 voit aussi Gaston Darioly, directeur, laisser son poste, après six années de travail fructueux, à un tout jeune mais déjà talentueux directeur, François-Louis Rey de Chermignon.

En 1977, Louis Baeriswyl prend la présidence et, les 26-27-28 août, l’Echo du Mont organise l’amicale de la Quintette à laquelle s’ajoute l’inauguration de nouveaux uniformes (de couleur beige avec une cravate bleue). Le samedi, le concert de gala est offert par l’Echo des Bois de Montana, dirigée par Marcel Bornet. Le Comité d’organisation de la fête est présidé par Michel Bornet.

En 1978, la société voit un de ses membres être élu à la présidence de la Fédération des Musiques du Valais Central. En effet, réunis en assemblée à Bramois le 4 mars, les délégués portent Erwin Clausen à la tête de la Fédération.

En 1979, l’Echo du Mont participe pour la première fois à une soirée nendette, organisée par la fanfare la Rosablanche dans le cadre de son festival. À la suite de la démolition de l’ancienne école d’Aproz, sise en face de l’église, qui abritait le local de répétitions de l’Echo du Mont et de la chorale Le Muguet, Louis Clerc, patron du Café de la Coopérative, met à la disposition de la fanfare un local attenant au café. Après d’importantes réfections réalisées par les membres de la fanfare, dont celle de la toiture, l’ancien local de la société coopérative fruitière est prêt à accueillir les répétitions de l’Echo du Mont. Cette même année, François-Louis Rey quitte son poste de directeur après 6 ans passés à la tête de la société. Pour lui succéder, le comité choisit Pierre-Eugène Varone, de Savièse.

En 1982, l’Echo du Mont organise le 35èmefestival des Musiques du Valais Central. Le Comité d’organisation est présidé par Erwin Clausen et est composé, entre autres, de Louis Baeriswyl (vice-président), Philippe Darioly (caissier) et Nicolas Michelet (secrétaire). Le samedi, l’Ensemble de Cuivres Valaisan se produit en concert de gala, sous la direction de René Bobillier. Les morceaux d’ensemble du dimanche sont « D’un bon pas » de Freddy Barman et « Honneur aux basses » de H.L. Doyen.

En 1983, Christopher Joynes, professeur de musique de nationalité anglaise, remplace Pierre-Eugène Varone à la tête de la fanfare.
Pour la saison 1984-1985, Gaston Darioly est rappelé à la baguette, mais il décède subitement. Philippe Darioly, qui est nommé en remplacement de Louis Baeriswyl à la présidence, fait appel à Léo Clausen pour remplacer feu Gaston Darioly. Léo Clausen, produit de l’école de solfège de la fanfare, apporte un souffle nouveau par son expérience de directeur.

En 1987, sous la direction de Gérard Bourban, président du Comité d’organisation, l’Echo du Mont inaugure son troisième uniforme et défile avec fierté dans les ruelles du village, habillée d’un pimpant costume bleu royal aux légères décorations jaunes, accompagnée de 10 fanfares de la Fédération.

L’Echo du Mont : des années 90 au 21èmesiècle

En 1990, suite à une modification du tournus des festivals, l’Echo du Mont accepte de mettre sur pied le 43ème festival des Musiques du Valais Central. Erwin Clausen est chargé de présider cette importante manifestation. À l’assemblée générale, Nicolas Michelet accepte d’assumer la charge de président de la fanfare. Simon Mariéthoz, un enfant d’Aproz, reprend la direction.

En 1995, sous la présidence de Bernard Bidal, l’Echo du Mont organise la 35ème amicale de la Quintette et son 50ème anniversaire. Ce jubilé est fêté avec sa société sœur et contemporaine, la chorale « Le Muguet ». Le samedi soir est animé (concert de gala et bal populaire) par une société de musique invitée venue d’Allemagne, la Musikverein Karlsruhe – Knielingen E.V., dirigée par Bernhard Volk. Le dimanche matin, le grand défilé réunit 12 fanfares et 6 chœurs. À l’occasion de son jubilé, l’Echo du Mont immortalise aussi sur cassette son concert annuel du 25 mars donné à la salle de gymnastique de l’école de Fey.

En 1997, Fernand Baeriswyl devient le nouveau président de l’Echo du Mont. Cette année-là, l’Echo du Mont inaugure sa nouvelle bannière dont la marraine est Thérèse Rossini et le parrain, Simon Farquet. La direction musicale, après le départ de André Bach, est reprise par Léo Clausen. Son retour à la tête de la société coïncide avec la création de l’école de musique de l’Echo du Mont. Louis Baeriswyl, avant de quitter la présidence (1995-1997), met sur pied avec Léo Clausen, qui en a eu l’idée, le «Cercle des Amis», destiné à financer, entre autres, l’école de musique. À l’initiative de Léo Clausen, l’Echo du Mont se dote également d’un bulletin d’information, au rythme de parution pluri-annuelle, pensé comme un trait d’union entre la société de musique et la population d’Aproz et des environs. Son nom ? « l’écho ». L’éditorial du premier numéro, qui paraît en août, est signé Stéphane Rossini.

En juin 2000, l’Echo du Mont participe à la fête cantonale des musiques à Savièse. C’est en catégorie « Brass Band », et en 2ème classe, que la fanfare se présente devant les jurys, sous la direction de Léo Clausen. En salle, le public et les jurys peuvent apprécier « Chorale & Toccata » de S. Bulla (pièce à choix) et « Fantaisie for Brass » de B. Gay (pièce imposée). Pour le défilé, la marche choisie est « Allégresse », de M. Carron.

En mai 2001 se déroule à Aproz le 54ème festival des Musiques du Valais Central. Le président du comité d’organisation est Philippe Darioly. Le samedi, sur invitation de l’Echo du Mont, l’Echo des Glaciers de Vex, dirigée par Pierre-Alain Bidaud, se produit en concert de gala.

En 2002, un membre de l’Echo du Mont, Léo Clausen, est élu au comité de l’Association Cantonale des Musiques Valaisannes.

En 2003, l’Echo du Mont réalise un vieux rêve : la construction d’une salle de répétition dont elle serait propriétaire. Au cours des années précédentes, plusieurs projets de réalisation sont imaginés par Léo Clausen et Philippe Darioly mais ne peuvent aboutir. Finalement, l’un d’eux est couronné de succès puisque une structure préfabriquée, adaptée aux besoins d’une société de musique, est trouvée ainsi qu’un terrain pour l’accueillir, mis à disposition par Marinette Buschor-Darioly. Quelques imprévus dus aux procédures de mise à l’enquête retardent cependant la construction. Après être demeurée plus d’une année sur l’ancienne place de fête, la nouvelle salle de répétitions peut enfin être montée. Durant le printemps et l’été, les musiciens et les amis de l’Echo du Mont oeuvrent inlassablement à sa construction. Au début septembre, la société peut débuter sa saison musicale « dans ses meubles », pour la première fois de son histoire. La même année, l’Echo du Mont organise la 43ème amicale de la Quintette. Philippe Darioly assure la présidence du Comité d’organisation. En décembre, l’Echo du Mont, invitée par la fanfare l’Union de Vétroz, avec laquelle elle entretient des liens d’amitié depuis longtemps, se produit en première partie du concert de Noël organisé par l’Union à la salle de Bresse à Vétroz.
La nouvelle salle de répétitions est inaugurée officiellement les 24-25-26 septembre 2004.

En juin 2005, l’Echo du Mont participe – en 2ème classe, catégorie « Brass Band » – à la 23ème fête cantonale des musiques valaisannes à Collombey-Muraz. Lors du concours en salle, la société interprète « Dimensions » de P. Graham (pièce de choix) et « Promiseland » de P.-E. Sagnol (pièce imposée). Pour le défilé, la marche choisie est « Lugo-City » de I.-F. Groba.

En 2006, la fanfare « l’Echo du Mont » et le Choeur mixte « Le Muguet » fondent une école de musique commune, l’EMA. Le but est de faire découvrir la musique aux tous petits et de donner les bases musicales nécessaires aux plus grands pour assurer la pérennité des sociétés musicales du village d’Aproz.

En avril 2007, l’Echo du Mont inaugure de nouveaux uniformes (bleus et noirs) et organise, en même temps, la 46ème amicale de la Quintette. La préparation de cette fête est supervisée par les co-présidents du Comité d’organisation, Philippe Darioly et Christophe Surdez. Le samedi soir, la fanfare Ancienne Cécilia de Chermignon, dirigée par Arsène Duc, offre à un public nombreux la toute première représentation de son show qui allie musique et magie. La même année, l’Echo du Mont inaugure son site internet ; Mathias Darioly en assure la réalisation et la mise à jour.

En automne 2008, l’Echo du Mont confie pour la première fois sa conduite musicale à une directrice, Aline Roy. Pour la première fois également, la conduite administrative de la société est reprise par une présidente, Claudine Surdez.